L'Amérique du Nord en Tricycle Couché

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Alex.

Avant tout, les photos de notre hôtel/hacienda de la veille. Même si on en fait plus ces derniers temps, on n’est toujours pas super fan des hôtels, mais bon des fois c’est vraiment cool…

Ensuite on reprend la route, et on veut essayer de tirer jusqu’à Palenque, à 120 km de là. Même  si nous descendons gentiment la montagne, ça reste très vallonné, et nous avons quand même 1700m de D+. Les températures augmentent doucement au fur et à mesure de la descente. Il fait maintenant assez chaud, mais ça reste toujours supportable.

La route d’aujourd’hui est sûrement une des plus belles que nous ayons empruntée au Mexique, et elle compte parmi les plus belles de notre voyage aussi. Nous sommes enfin dans la forêt tropicale. Bruits d’animaux de tous les côtés (des fois à nous casser les oreilles), fleurs multicolores (même si nous ne sommes pas encore vraiment dans la bonne saison), animaux (genre gros lézards énormes). De plus la route zigzague toujours à flanc de montagne, ce qui nous donne une vue assez géniale, et nous traversons bon nombre de « villages » vraiment minuscules perdus au milieu de la jungle. Ces villages sont constitués de populations indigènes. Ici, ça ne parle presque pas espagnol.

Mais ce sont vraiment des endroits géniaux à traverser.

Pour la pause du midi, nous avons la chance de traverser un petit bled, de 2 ou 300 âmes à tout tuer, qui est traversé par une rivière. L’endroit est juste paradisiaque. Nous y faisons halte. Et après quelques minutes, décidons d’y passer l’après-midi mais aussi la nuit. L’endroit où nous sommes est en fait le « jardin municipal » d’une famille (honnêtement j’ai pas vraiment tout compris), qui fait aussi resto de temps à autre. Moyennant 8€, le proprio nous laisse y passer la nuit.

Je ne pense pas qu’il y ait besoin d’explication… C’est parfait comme endroit.

Vu la chaleur, à laquelle s’ajoute une humidité abominable, nous passerons quasiment toute la journée dans l’eau.

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Alex.

Ben voilà, tout arrive, on reprend enfin la route ^^

Départ de San Cristobal, la route est bien vallonée et assez bondée mais bon, ça le fait bien. Fini les gros espaces désertiques. On commence à revoir de la végétation et donc un peu d’ombre. Il fait chaud, mais à cette altitude c’est supportable.

Nous nous envoyons une soixantaine de kilomètres dans la matinée. Nous nous posons dans un petit bled pour manger. Ca ne rend pas vraiment en photos, mais dans cette ville règne un chaos et une anarchie assez impressionnants.

Le temps de manger et discuter avec les cinquante personnes qui se sont attroupées autour de nos vélos, nous repartons vers 15h30.

Photo que nous avons trouvée marrante. Nous demandons au gars du « restaurant » deux cafés, voilà ce qu’il nous apporte…

Nos concurrents tricyclistes mexicains ^^ (ces vélos servent à tout ici, transport de marchandises, snacks ambulants, stands de vente… On en croise des milliers dans toutes les villes, tous exactement les mêmes).

L’après-midi est plus tranquille, le traffic diminue, la route devient plus étroite, et zigzague à flanc de montagne, plutôt agréable.

Au milieu de la route, nous croisons un petit commerce, avec trois cyclistes, nous faisons halte.

Nous discutons avec un couple qui vient du Chili pendant une petite heure, ils sont vraiment cool, mais malheureusement roulent dans la direction opposée. Je pense qu’on aurait pu passer un bon moment avec eux.

Arrivés à Ocosingo en début de soirée, on demande un peu où nous pouvons dormir mais ne trouvons rien. La ville n’est pas géniale en plus. On croise un hôtel dans une ancienne hacienda, qui est vraiment sublime, le mec est sympa et après négociation, nous fait une petit réduction sur le prix. Bah on va rester !

Alex.

Finalement on reste encore quelques jours à San Cristobal. C’est vraiment sympa comme ville, bonne atmosphère et une tonne de restos vraiment cool (et pour une fois on peut changer des traditionnels tacos et quesadillas que l’on s’envoie depuis cinq mois). Bon la ville est tout de même un peu trop hippie à mon gout ^^.
On continue à passer du temps avec Joff, et d’autres cyclistes rencontrés un peu plus tôt.

Et le 24 au matin, on se décide enfin à quitter la ville.
On sort tout de l’auberge (obligés de tout démonter car plusieurs marches à passer), remonte tout sur le trottoir, et premier tour de roue… Ha le moteur de Val ne démarre pas… Après quelques bidouilles sommaires sur le bord de la route, bah toujours rien.

Le problème est qu’à l’auberge, on ne sait pas vraiment pour quelle raison, deux idiots ont décidé de bouger nos trikes, alors qu’ils étaient bâchés et cadenassés ensemble…

Résultat des courses, un compteur à moitié arraché, un câble de vitesse tout tordu… Bref on ne sait pas si la cause de la panne est liée aux deux boulets ou à la pluie qui est tombée. Nous doutons de la pluie vu que les vélos étaient bâchés, et le moteur protégé par du film plastique.

Du coup, démontage complet du moteur, et changement de la partie électrique.

Il est maintenant trop tard pour partir, et après la petite gueulante que j’ai poussée (par rapport au déplacement des vélos), la nuit est gratuite.

Cela fait maintenant 10 jours que nous sommes ici, mais l’idée de retourner crever de chaud ne nous enchante que moyennement (ici nous sommes à 2500m d’altitude, donc les chaleurs sont supportables et les nuits fraîches). Les prochains jours, quand nous redescendrons au niveau de la mer, les températures avoisineront les 45° à l’ombre…

De plus, même si nous adorons vraiment le voyage à vélo, je pense que nous commençons un peu à fatiguer. Au final, à part à San Ignacio nous n’avons jamais vraiment pris de gros break. Quant au vélo, la lassitude s’installe un peu.

Nous pensons vraiment que deux ans est la limite du voyage à vélo s’il n’y a aucune vraie pause (genre plusieurs mois, pour bosser, faire du woofing ou que sais-je). Après avoir eu plusieurs discussions sur ce sujet ces dernières semaines, avec des cyclotouristes de tous les horizons, les avis sont assez similaires, 18 à 24 mois avant de commencer à fatiguer du vélo. Beaucoup stoppent d’ailleurs aux alentours de cette période, ou prennent des breaks de plusieurs mois.

Le bon côté de tout ça c’est que le retour à la « réalité » sera sûrement moins difficile ! On est même assez enthousiastes lorsqu’on pense aux nouveaux projets qui nous attendent à notre retour.

Alex.

Bah pour être honnête ces derniers jours on ne fait pas grand chose. On promène en ville, allons faire baigner Boyd, partageons un repas avec les autres habitants de l’auberge… Bref relax.

Puis finalement on se plait bien ici donc on reste encore un peu et décidons d’attendre Joff, il arrive le 20 au soir et décide de prendre quelques jours aussi.

Visiblement on approche de la saison des pluies. Autant dire qu’ici la pluie est assez rare, mais quand elle arrive….

Val.

Aujourd’hui, nous allons visiter le Canyon del Sumidero. Hier, nous sommes allés réserver nos places dans un tour organisé, pour que ce soit plus simple. On devient de plus en plus touristes on trouve… Motels, bus… et maintenant tours organisés ! Honte sur nous !

Mais ma foi, pour seulement 15€ par personne, le mini-bus vient nous chercher à l’auberge, nous emmène et nous ramène du canyon (1h de route à chaque fois), l’entrée au parc national est comprise, ainsi que 2h30 de visite du canyon en bateau + au retour, une heure de visite dans la jolie ville de Chiapa de Corzo. ça vaut franchement le coup.

Place aux photos.

Les touristes !

J’ai eu la chance d’être choisie pour m’asseoir en haut à côté du pilote !!! J’en connais d’autres qui avaient la loose !!!

Une des espèces de crocodile de cette rivière, la plus grosse espèce d’ailleurs, pouvant mesurer jusqu’à 6m.

Il y a ici une grande diversité d’oiseaux aussi.

La vue la plus célèbre du canyon, et emblème de la région.

Une cascade qui ne coule pleinement qu’à la saison des pluies et qui est à sec le reste de l’année.

Par chance, la cascade a commencé à couler doucement aujourd’hui seulement ! Grâce à une grosse pluie la veille.

Ben ça valait vraiment le coup ! Honnêtement, c’était superbe, et le tour en bateau valait le coup aussi, à ne pas rater pour ceux qui passeront par là.

Au retour, nous nous arrêtons visiter Chiapa de Corzo, très jolie ville aussi.

fait