L'Amérique du Nord en Tricycle Couché

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Val.

Comme prévu, nous prenons un bus à Tuxtla qui va nous emmener jusqu’à San Cristobal de Las Casas. Arrivés là-bas, nous nous rendons dans une auberge de jeunesse inscrite sur Warmshower. Cette auberge offre aux cyclistes les 2 premières nuits en dortoir, ce qui est super cool. Comme on n’a jamais trop confiance, on décide quand même de demander une chambre privée, et nous obtenons un bon prix, 600$ (36€) pour les 5 prochaines nuits. Parfait.

Le lendemain, nous faisons un petit tour de la ville, avec Tiphaine, un français qui est aussi à l’auberge. Après avoir mangé dans un resto bio/végétarien qui fait pousser ses légumes sur le toit…

…nous nous attardons quelques heures sur les marchés de la ville, vraiment sympas.

Cette ville est vraiment superbe, on nous avait prévenus !

Nous la classons tout de même numéro 2 après Guanajuato, plus authentique. San Cristobal est tout de même vraiment très touristique, et nous croisons plus d’étrangers que de mexicains. Les prix aussi s’en ressentent. Néanmoins, la ville est très sympa, et complètement hippie ! Nous ne comptons plus les boutiques orientées « nature », les restos bio/végétarien, les cafés culturels, etc… et ça, ça n’est quand même pas courant au Mexique ! On doit quand même avouer que ça va nous faire du bien de manger autre chose que des quesadillas ces prochains jours !

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Val.

Aujourd’hui, nous quittons déjà nos nouveaux amis car ils se sont laissés convaincre par Rodrigo, notre hôte, de rester une nuit de plus pour se reposer et aller profiter de la rivière près de chez lui. Bien que l’offre soit tentante, on décide de continuer (c’est pas de nous ça !).

La route n’est pas beaucoup plus passionnante, et la chaleur commence à nous tuer, mais vraiment ! Nous sommes quasiment redescendus au niveau de la mer maintenant, et la chaleur s’est intensifiée évidemment. Maintenant, c’est insoutenable à partir de 10h du matin à peine. On n’en peut plus ! Et le paysage n’en vaut même pas la peine.

On décide donc de s’arrêter vers midi dans un cyber-café pour étudier nos options…

Et à vrai dire, c’est vite décidé, on va essayer de prendre le bus !

D’abord jusqu’à Tuxtla Gutierrez, capitale de l’état du Chiapas, et puis si c’est bon, on tentera le lendemain un autre bus jusqu’à San Cristobal de Las Casas, une des villes dont tout le monde nous parle depuis des mois et qu’il ne faut surtout pas rater. L’avantage, c’est que cette ville est à environ 2200m d’altitude, donc on espère qu’il y fera un peu plus « frais », on verra bien.

Vers 17h, le bus arrive et pas de soucis pour embarquer nos vélos ! Pas besoin de négocier ni rien, c’est nickel !

Par contre, on arrive à 20h passées en plein milieu de Tuxtla. Il fait nuit, et c’est une très grande ville. Pas le temps de chercher un hébergement gratuit, nous nous rendons donc à l’hotel le plus proche et ils nous demandent 700 pesos la nuit ! Trop cher, on en tente un 2ème, un peu moins cher mais ils ne veulent pas de Boyd, arf…

C’est finalement à 21h que nous trouvons enfin notre bonheur. C’est encore un motel à passe, mais de nouveau avec garage à porte électrique pour les vélos, et la chambre, encore très luxueuse, à l’étage. Lit king size de nouveau, on va pouvoir dormir tous les deux les bras et jambes en étoile ! Et franchement, pour deux fois moins cher que les deux autres, 300 pesos (18€) seulement ! On commence à devenir accro à ces hôtels ! ^^

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Val.

Aujourd’hui, nous quittons Adolfo, Clara et Yara, et nous lançons sur une route, ma foi, extrêmement ennuyeuse !

Des champs d’éoliennes à pertes du vue, qui doivent sûrement fournir une grosse partie de l’électricité du Mexique.

Sur la route, pendant nos 4h de pause habituelles de l’après-midi, nous rencontrons 4 autres voyageurs à vélo dans un tout petit village perdu au milieu de nulle part. Le monde est vraiment petit ! 3 sont mexicains, et le 4ème, français.

Nous repartons donc ensemble vers 17h.

Le soir, ils ont un hôte Warmshower chez lequel nous allons tenter de nous rendre aussi, nous verrons bien.

Au final, l’accueil de Rodrigo et Lupita est vraiment très chaleureux. Nous sommes même conviés à manger avec eux, malgré le fait que nous arrivions à 6 ! Ils sont vraiment super cools !

Alex.

Adolfo et sa femme Clara nous ont proposé de rester un jour de plus, ce que nous acceptons.

Le matin nous allons déjeuner dans un resto « réserve écologique ». Pas mal d’animaux en cages plus ou moins spacieuses, on se sait pas vraiment s’ils ont juste été capturés, ou vraiment sauvés… Bref. Le truc cool c’est qu’il y a plein d’iguanes « sauvages » ici aussi.

Nous allons passer ensuite l’après-midi au bord de mer à Salina Cruz. La plage est vraiment sympa, dommage qu’elle soit assez dégueulasse. On y passe un bon moment, même si je suis sceptique sur le fait que Boyd apprécie vraiment les vagues. L’eau est aussi super chaude, même si c’est le Pacifique.

Vu la chaleur étouffante, nous évitons autant que possible de monter la tente. Ca fait donc deux nuits que nous dormons dehors dans des hamacs. Nous n’avions jamais réellement essayé d’y passer une nuit, mais une fois trouvée la bonne position, on y dort super bien.

Malheureusement la région est sillonnée par pas mal de cours d’eau, donc moustiques… Enfin surtout pour Val (espérons qu’elle ne nous chope pas la dengue ou le chikungunya, maladies présentes par ici !

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Alex.

J’écris l’article d’aujourd’hui avec quasiment dix jours de retard. En regardant les photos je m’aperçois que je n’en ai aucune de la journée, j’en déduis donc que ça devait être une journée chiante…

Dans la journée, nous rappelons Adolfo, qui nous avait arrêtés quelques jours auparavant sur la route pour nous proposer d’embarquer nos vélos dans son pick-up pour ne pas avoir à passer la grosse montagne qui nous attendait. Bref nous le rappelons pour voir s’il aurait une place où dormir ce soir, et il nous invite chez lui sans souci.

A peine arrivés, il nous propose d’aller faire un tour sur son « lieu de travail » avec sa fille Yara. Il gère des exploitations de bananiers et autres arbres fruitiers. Sur les bananiers, il récolte aussi les feuilles pour les revendre en gros, elles serviront à faire les tamales (pâte de maïs cuite dans des feuilles de maïs ou de bananier).

Nous faisons un peu le tour en pick-up, il nous fait goûter tous les fruit qui poussent sur ses parcelles (bananes, mangues, mameys, et d’autres trucs dont je ne connais pas le nom), directement ramassés sur l’arbre, ben c’est une petite tuerie !

C’était vraiment un chouette moment !